fbpx

La procrastination

Bienfait ou fléau ?

Tout est une question de point de vue. Est elle subie, choisie, quelles conséquences a-t-elle…. ?

Pour répondre à ces questions, il s’agit d’aborder plusieurs facettes du sujet.

J’utilise régulièrement dans mes formations et mes accompagnements des proverbes ou des citations que je qualifie de « sagesse populaire ». Aujourd’hui, je vous propose de méditer sur celui ci : « Ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd’hui »

Et immédiatement de penser à celle d’Alphonse Allais : «Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain ».

C’est là une des clés de notre réflexion aujourd’hui : qu’est ce qui nous pousse à remettre à plus tard !

Il s’agit donc de réfléchir aux causes, au mode de fonctionnement , aux solutions qui s’offrent à nous pour comprendre ce phénomène et en faire un atout, un partenaire plutôt qu’un démon.

« Reporter aux calendes grecques ».

Chez les romains, les « calendes » étaient le premier jour du mois, celui où les débiteurs devaient payer leurs dettes inscrites dans les livres de comptes, les calendaria, origine du mot calendrier. Mais cela n’existait pas chez les Grecs, d’où cette expression, reporter à une date qui n ‘existe pas.

Il faut bien donc distinguer la différence entre Procrastination et Planification, qui par définition comporte une date d’action.

C’est ce comportement «de remettre au lendemain » que l’on trouve inacceptable chez les autres, mais que l’on s’autorise. Souvent par auto-justification ou par des habitudes, mais qui masquent souvent des failles en nous que nous ne voulons par voir.

Parmi les causes principales de cette tendance, il y a des comportements ou phénomènes psychologiques dont nous ne sommes pas toujours conscient.

Les peurs :

  • La peur de l’échec : à ne rien faire, nous ne prenons par le risque de nous tromper, de faire une erreur, de devoir subir le regard ou le jugement de l’autre, car il est bien connu que seules les personnes qui font quelque chose prenne un risque

  • La peur de l’inconnu est aussi un facteur de report de l’action : nous connaissons la situation dans laquelle nous sommes, et si inconfortable soit elle, elle est toujours plus confortable que celle que nous ne connaissons pas, dans laquelle nous projetons plus d’éléments négatifs que positifs, souvent en lien avec des croyances limitantes.

  • La peur de ne pas être à la hauteur, justement puisque nous parlions de croyances limitantes. Ce manque de confiance en soi, d’estime de soi même qui nous empêche de se mettre en mouvement, qui peut être aussi le syndrome de l’imposteur

  • La peur de réussir : c’est aussi la peur de gagner que l’on retrouve chez le sportif, le joueur de tennis au moment de la balle de match, le but étant si proche que cela peut crée une paralysie

Les comportements ou habitudes :

  • Notre organisation : une mauvaise gestion des priorités, un manque d’objectifs clairs et précis, de maitrise du temps pour réaliser une tâche….autant de raisons qui peuvent nous inciter à repousser.

  • Notre rigueur : ou plutôt le manque de rigueur, dans le respect de notre planification, de l’organisation que nous avions en place, de notre capacité à rester concentré(e), là encore bien des raisons de reporter.

  • Notre perfectionnisme : qui peut être lié à la peur de l’échec vu précédemment, que ce ne sera pas parfait donc ne pas le faire, ou rester dans l’action actuelle car ce n’ai pas parfait et repousser tout autre action.

  • Notre manque de goût pour l’effort : surtout pour une tâche ou une action qui nous déplait, quoi de plus simple que d’aller vers quelque chose de plus agréable : la télé plutôt qu’un livre, un dossier plutôt qu’un autre….

  • Notre manque de motivation : qui peut être en lien avec des points précédents et/ou avec une absence de bénéfice perçu ou réel suffisant pour réaliser immédiatement ce qui doit être fait

  • Notre capacité d’auto-justification : une de nos grandes forces, se trouver de bonnes raisons de ne pas faire et de procrastiner, reporter sur les autres les raisons de notre inaction

Et pourtant, nous employons notre temps et/ou notre énergie à faire quelque chose d’autre, ce n’est pas cela qui nous bloque.

La procrastination peut être génératrice de stress car comme le disait Grégoire Lacroix : « Quand on remet les choses à plus tard, ce plus tard arrive toujours trop tôt »

C’est un cercle vicieux, qui peut nous amener à faire dans l’urgence, de ne pas produire ce que nous souhaiterions en terme de qualité, donc de créer de l’insatisfaction, de la mauvaise estime de soi, de la peur, etc…..

Pour se préparer au changement, il faut trouver la motivation de ce changement, pourquoi je le souhaite et ce que j’en attends.

Votre premier pas ? Faites un auto-diagnostique objectif de vos comportements, des situations de procrastination que vous avez vécu dans les dernières semaines, des peurs qui pourraient en être la cause

Retrouvez dans un prochain article mes conseils : Comment vaincre la procrastination ?

N’oubliez jamais ceci :

Qui veut faire, trouve un moyen, qui ne veut pas faire, trouve une excuse !

Et surtout ne me croyez pas sur parole, testez !

Prendre RDV Accompt en Visio